Tabaski 2021: Flambée des prix des denrées, relâchement face à une vague et insécurité, un constat général au niveau des marchés de la banlieue. Reportage !
Habituellement considérés comme des milieux qui accueillent le plus de monde durant les fêtes, les marchés de la banlieue se noient aujourd’hui dans un relâchement inqualifiable. Un constat qui a été fait dans plusieurs lieux publics de vente où nous nous sommes rendus. La sensibilisation a-t-elle été bien menée ? Les commerçants et clients sont-ils conscients des dangers qu’englobent ce virus ? Ce sont des questions qui ont finalement trouvé des réponses claires suite à notre incursion dans les artères des marchés qui existent depuis plusieurs décennies. Rewmi Quotidien voulant en savoir plus sur le comportement des commerçants au moment où on parle d’une troisième vague virulente et meurtrière, s’est rendu sur les lieux pour échanger avec eux sur notamment le port de masque, l’utilisation des produits désinfectant, la distanciation physique etc. Il est permis de dire que notre constat a été simplement clair. « La négligence est visible à tous les niveaux ». Comme nous l’a affirmé une commerçante de tissus, trouvée au marché Bène Baraque, du nom de Bintou Sylla« c’est aujourd’hui que les gens ont beaucoup plus observé un relâchement, malgré la tendance haussière qui suit de plus en plus son cours» C’est d’ailleurs ce qu’ont soutenu la plupart des clients qui craignent une explosion des cas une fois de retour de la fête de Tabaski ». Bouba Sow vendeur souligne que, « tout le monde est conscient que la maladie est là mais chacun fait ce qui lui semble » Cependant, cette idée n’est pas partagée par tous, surtout certains clients qui estiment que dans ce marché, chacun prend ses responsabilités en se protégeant contre le virus. Un lieu prisé par les clients à cause de la diversité des marchandises qui y sont vendues. Thiaroye, Pikine et Guédiawaye: ce sont des marchés où nous nous sommes rendus. Yeumbeul est aujourd’hui plus ou moins fréquenté. C’est à la fois à cause de la flambée des prix mais également parce que les clients ont de plus en plus peur de fréquenter ces lieux à forte affluence à cause de l’évolution de la Covid-19. Contrairement à Thiaroye où les personnes se faufilent entre les ruelles. Chacun se marchande comme il peut. Certains vendent des habits à porter. D’autres étalent de la friperie. Il y a ceux qui évoluent avec des denrées prises le jour de la Tabaski. Il s’agit de l’oignon, de la pomme de terre et autres. Des personnes interrogées se désolent de la cherté des prix de ces aliments. À moins de 48 heures de la fête de l’Aïd-Al-Kabir, les marchés sont menacés par l’insécurité, mais surtout l’inquiétude des commerçants qui peinent toujours à trouver le bon client à cause de la hausse des prix des légumes pour certains.
Sada Mbodji