Serigne Mboup a déclaré sa candidature à la présidentielle de 2024, à travers une interview avec le journal L’Observateur ce lundi et justifie sa démarche par un « devoir moral et citoyen ».
Le maire de Kaolack et patron du Holding CCBM commence par dresser le profil idéal pour diriger le Sénégal : « c’est celui que les Sénégalais vont choisir, celui qui va amener de l’espoir, de la paix et de la liberté. Celui qui va laisser la justice et l’Assemblée Nationale travailler librement, de même que les mairies. Celui qui va industrialiser le pays et diminuer la politique politicienne », dit-il.
« Le travail de chef d’entreprise est plus difficile que celui de président de la République »
Et de poursuivre concernant le candidat rassemblant ces critères : « c’est peut-être moi. Jusqu’à présent je n’ai pas vu parmi les intéressés quelqu’un qui a proposé un programme clair et bien défini…Je sais que ce que nous faisons dans nos entreprises est plus compliqué que gérer un Etat. Le travail de chef d’entreprise est plus difficile que celui de président de la République. Gérer un Etat est plus facile que gérer une mairie. Parce qu’à la mairie, les gens comptent sur vous, mais vous n’avez pas de pouvoir. Parce que si le Préfet ou le Percepteur vous bloquent, vous ne travaillez pas. Mais qui peut bloquer un chef d’Etat ? Sil ne travaille pas c’est parce qu’il ne veut pas travailler. Le Président de la République est l’unique personne qui peut changer le pays, changer le comportement des Sénégalais et booster le développement ».
« si on me proposait de diriger la NASA »
M. Mboup de répondre aussi à ceux qui pensent à son parcours de « Ndongo Dara » : « on n’a pas de limites, c’est peut-être au Sénégal que nous sommes perçus ainsi, mais à l’extérieur lorsqu’on parle, on nous écoute religieusement. Et avoir été « Ndongo Dara » est plutôt un atout, parce que cette éducation et cet apprentissage nous ont permis d’avoir un esprit ouvert et d’être très résilients. Aujourd’hui, si on me proposait de diriger la NASA, j’accepterais volontiers, sans appréhension aucune. Il s’agit juste de mettre les gens qu’il faut à la place qu’il faut et de superviser ».