Hausse du prix de la farine: Les Meuniers dénoncent et interpellent l’état
Hausse du prix de la farine: Les Meuniers dénoncent et interpellent l’état
Les meuniers industriels alertent l’état sur la hausse du prix de la farine. Une situation liée au résultant des cours mondiaux du blé, les fluctuations du dollar et du fret maritime.
La structure qui regroupe plusieurs meuniers rappelle lors d’une rencontre avec la presse que, » les acteurs avaient observés l’arrêt volontaire de production de farine le 2 novembre 2021 en dénonçant l’impossibilité de continuer de vendre à perte sous le diktat d’un prix homologué en dessous des coûts de revient. Il aura fallu suite, à l’intervention du CNP, des engagements et assurances de l’État, à travers le Ministre des Finances et du Budget, pour une reprise d’activité des unités de production et de livraison de farine. Il était convenu, avant l’entrée du nouveau prix homologué à 19 200 FCFA, que la différence soit compensée par l’État jusqu’au 21 décembre 2021 marquant la publication du nouvel arrêté sur le prix de la farine. Cette dette correspond à ce jour à Quatre Milliards Sept Millions Neuf Cent Mille francs CFA (4 007 900 000 FCFA). A ce jour. Les Meuniers Industriels sont en attente du paiement de cette dette permettant de répondre aux difficultés qui se sont accentuées sur le marché mondial des céréales », disent-ils. Selon eux, « depuis l’éclatement du conflit armé Russo-Ukrainienne en mars 2022, les coûts de référence du blé (325 euros la tonne) ayant permis la fixation du prix de la farine à 19 200 FCFA (le sac de 50kg) sont devenus obsolètes. Personne ne pouvant nier la flambée des prix du blé, l’État avait pris l’engagement de compenser dans la limite de 180 000 tonnes le surcoût supporté par les Meuniers industriels à compter du 1er mars. Il s’agissait alors de répondre à une 3 préoccupation partagée de stabiliser le prix du pain pour nos concitoyens sur une première période d’observation de trois mois. Cet engagement de prime à l’importation reposait sur une compensation du prix compris entre 325 à 500 euros la tonne et faisait partie du plan de soutien de 4 produits de premières nécessités pour la population sénégalaise : riz, sucre, huile et blé », expliquent les meuniers qui déclarent que, » à ce jour, ces dispositifs de subvention du pouvoir d’achat, voulu par l’État et que nous saluons, ont généré une dette de Dix Milliards Neuf Cent Soixante Seize Millions Quatre Cent Trente Et Un Mille Francs CFA (10 976 431 000 FCFA) au profit des Meuniers Industriels. Il est à présent urgent que la dette des Meuniers soit payée et que des solutions durables soient apportées à la crise qui perturbe la filière. Au moment où les coûts du blé ont dépassé 500 euros la tonne, il est illusoire de poursuivre une approche de subvention qui dans son mécanisme de dette publique accélère le péril des industries locales ». Toujours est-il que selon ces meuniers, « s’il n’y en prennent pas garde et si les engagements de paiement ne sont pas respectés, des industriels sénégalais seront dans l’incapacité financière de s’approvisionner dans un marché des céréales très capricieux. La baisse inéluctable des niveaux de production va créer une rareté de la farine qui va alimenter une spéculation et montée de prix dans la distribution que personne ne pourra maitriser. Dans tous les pays de la sous-région et du monde, les gouvernants ont réagi en appliquant la vérité des prix. Si l’État du Sénégal fait le choix de la subvention à l’importation. Il est impératifs d’apporter les ressources financières permettant d’approvisionner pays.A défaut, la cessation d’approvisionnement en blé risque de provoquer l’arrêt des unités de production. Il y va du sauvetage de l’industrie meunière mais au delà, de la filière toute entière. Comme nous l’avions fait en septembre 2021, l’AMIS s’adresse à tous les partenaires économiques et gouvernementaux pour une véritable mesure des enjeux. Il est attendu un remboursement des avances 4 007 900 000 FCFA de 2021 et de 10 976 431 000 FCFA réalisées à la date du 23 mai 2022 pour le compte de l’État. Par ce procédé nous assurerons à nos concitoyens et partenaires un accès continu à la farine qui reste un produit de première nécessité et une production vitale pour tous. Par ce procédé, nous éviterons la baisse de production et pénurie dans les prochaines semaines au regard des difficultés d’approvisionnement en blé. Par ce procédé, nous pourrons éviter la spéculation à laquelle les boulangers pourraient être confrontés avec un prix dérégulé par les réalités du marché local ». Une manière d’interpeller l’état pour le règlement de leurs problèmes au profit des consommateurs. Les Meuniers Industriels constatent que le principe de la prime à l’importation du blé, qui exprime la volonté de l’État de soutenir les populations, a atteint ses limites et sont dans une forte attente de sauvetage durable de la filière. Le sauvetage de la filière…, passe par le respect sans délai des engagements financiers ». Sada Mbodji
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