Voyage au pays des Sérères: Mme A. Sophie Galadima sur les traces de Senghor

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Qui dit Sérère, parle de la tradition de cette ethnie qui est très rattaché de sa culture si on se réfère sur les enseignaments de Senghor. C’est ce qu’a compris Mme A. Sophie Galadima qui a initiée un très grand programme pour revaloriser la culture Sérère.

Selon la mairesse de Joal, « Joal si célébrée, c’est au tour de Fadiouth de l’être à l’occasion de la 3e édition du festrval de cette année qui se fera fort d évoquer quelques aspects du nche passé de l’île A cet égard en ommençant par sa géographie h stonique qui a fat non seulement une zone-tampon entre les Îles du Saloum et le Niombato au Sud et les terrors sérères du Sine au Nord, mais aussi un espace ou transitèrent nombre de migrations. L’une des plus célèbres de ces migratons par son impact politico-culturel sur l’ensemble du monde sérère, fut l’exode du pnnce mand ngue Wah Mané futur Maysa Wali Dione, fondateur de la dynasbe des Guelwars du Sine Ce dermæer. part au XIVe siècle de son Kaabu ou Gaabu natal (dans l’est de l’actuelle Guinée-Bissau), séjouma à Fadiouth avec ses troupes et sa nombreuse sure et ce. avant Mbissel, sa destination finale et le première caprale du Sine, et après des étapes dans le Diognik et les Îles du Saloum. A toutes ces étapes, notamment à Fadiouth, le prince Wal Mané mmplanta des coiones mandingues qui ne tardèrent pas à y faire souche, leurs descendants s’étant durablement brassés eux autochtones sérères qui les accueilhrent plus ou moins pacifiquement. |! en résulta une osmose des plus réussies entre l’élément sérère et l’élément mandingue, héritage culturel dont les Fadiouttuens portent fièrement les deux versants aujourd hui encore Mieux, alors qu’au Diognik et au N’ombato et plus tard au Sine, les migrants mandingues organisèrent politiquement la société en y mettant en place les fondements d’un Etat avec ce que cela implique de hiérarchisation sociale en nobles, hommes libres, gens des castes et esclaves. À Fadiouth, fait inédit, il n’en fut rien, le prince Wal Mané s’en étant tenu à l’organisation originelle et traditionnelle de l’île à laquelle il s’adapta. Celle-ci était à base communautaire et égalitaire sans hiérarchisation discriminatoire entre ses membres qui bénéficiaient ainsi du même statut social. C’est là un des traits socioculturels majeurs de Fadiouth qui, à ce jour, est perceptible et à l’œuvre dans le vécu quotidien de ses populations, lesquelles continuent de se réclamer, non sans raison, de leur double culture sérère et mandingue en parfaite symbiose, comme indiqué plus haut. C’est également là une réalité historique que le Festival illustrera artistiquement par l’étalage du riche folklore fadiouthien qui se doit d’être sauvegardé et promu auprès des générations actuelles et futures. À cet effet, un panel est même envisagé, durant le festival ou ultérieurement, devant réunir divers spécialistes pour approfondir davantage ce que Fadiouth, à travers son histoire et sa culture d’une richesse exceptionnelle, continue d’apporter à notre nation sénégalaise unie dans la diversité de ses composantes socioculturelles. L’occasion sera of ferte aux panélistes de plancher aussi sur des toponymes tels que Fadial, Fayoye, Fatick et d’autres localités qui, comme Fadiouth, ont le préfixe FA dont l’origine serait mandingue, selon des chercheurs comme feu le Révérend Père H. ».Une manière de suivre les traces de Léopold Sedar Senghor.
Sada Mbodj/Ibou Diop

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