La banlieue se noie encore sous les eaux

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Routes coupées, maisons envahies par les eaux, embouteillages monstres, nombreux dégâts matériels, etc. C’est le résultat de la pluie de ce mercredi. Un phénomène qui est devenu presque une tradition malgré des investissements qui ont été dans le domaine pour maîtriser le sujet. Les populations de la banlieue souffrent à chaque fois que le ciel ouvre ses vannes. Reportage.

Les inondations n’ont pas, cette fois-ci, épargné la banlieue comme Yeumbeul, Malika, Keur Massar ainsi que les autres parties.  En effet, un tour dans ces quartiers permet de constater l’étendue des dégâts causés par les fortes pluies. Mais, c’est au niveau de la station d’essence à Yeumbeul et à dans certaines parties à Keur Massar que ces averses semblent causer le plus de désagréments aux automobilistes. Là, surtout à Keur Massar deux artères principales, très fréquentés, ont été coupées à la circulation, provoquant, de fait, de sérieuses difficultés de mobilité pour les populations. Car obligeant les automobilistes à faire de grands détours pour accéder à certaines artères pour transporter les clients. Pis, le spectacle qu’offrent les routes est désolant. Les eaux de pluies se sont emparées des stations services de routes. Le nouveau pont étant inaccessible, les automobilistes qui veulent rejoindre certaines parties ou en sortir pour rallier le centre, sont obligés de bifurquer pour tenter de passer au niveau des petites ruelles. Et le flux intense crée un embouteillage difficile pour les chauffeurs. Ainsi, la pluie qui avait l’habitude de faire place au beau temps, a provoqué un grand calvaire pour les automobilistes et exposé les populations au paludisme à cause des eaux stagnantes que les nombreux efforts déployés  ne permettent pas encore d’évacuer. C’est devenu la tradition : chaque année les populations de la banlieue dakaroise souffrent des méfaits de l’hivernage. Mass Thiam, habitant à Malika, raconte le calvaire que la communauté vit à chaque saison des pluies. « Dès que le ciel devient orageux on meurt d’inquiétude parce qu’on pense automatiquement aux inondations », a-t-il dit avant d’indiquer qu’il perd la totalité de ses biens lorsqu’il pleut. Abandonnés, les habitants de Yeumbeul se sentent marginalisés. « On dirait qu’on n’est même pas des citoyens », peste un délégué de quartier. Pour lui et les autres habitants rencontrés, « les eaux stagnantes représentent un danger pour la santé, notamment celle des enfants qui traînent souvent des maladies après chaque hivernage ». Le comble, pour le délégué de quartier, c’est que, «  les autorités sont fantomatiques ». Certains ont obligés de rester chez eux, de ne pas aller au travail. Les automobilistes parcourent de courtes distances. D’autres augmentent les tarifs. Une situation qui hante le sommeil des populations rencontrées après la tombée de la pluie, le Vendredi d’hier.

 Sada Mbodj

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